Les déficits neurologiques retardés surviennent chez environ 30 % des patients présentant une hémorragie méningée. Le vasospasme sévère en est la principale cause. Le défi principal du clinicien est de dépister l'ischémie cérébrale avant qu'elle ne devienne irréversible. Le monitorage de la pression de perfusion cérébrale paraît insuffisant, car l'ischémie cérébrale peut survenir en l'absence d'hypertension intracrânienne. Les monitorages globaux comme la saturation veineuse jugulaire en oxygène en continu permettent une approche régionale. Les monitorages locaux comme la pression tissulaire en oxygène et la microdialyse cérébrale sont sensibles pour la détection de l'ischémie dans les territoires qu'ils surveillent, mais peuvent occulter des épisodes ischémiques survenant dans d'autres régions. L'utilisation d'une seule technique, quelle qu'elle soit, ne suffit pas pour le dépistage de tous les épisodes d'ischémie cérébrale survenant après une hémorragie méningée. C'est probablement la combinaison de ces différentes techniques qui permettra de dépister au mieux l'ischémie cérébrale. L'association microdialyse et pression tissulaire en oxygène sont les techniques les plus prometteuses.