Complication secondaire de l'hémorragie sous-arachnoïdienne par rupture anévrismale, le vasospasme artériel peut conduire à des « déficits neurologiques ischémiques retardés » et parfois au décès. Le traitement préventif repose sur la nimodipine, dont le bénéfice sur le pronostic fonctionnel a été démontré. En cas de vasospasme avéré, la « triple-H thérapie » (hypervolémie, hypertension artérielle et hémodilution) est classiquement préconisée dans le but de préserver la perfusion tissulaire d'aval. Son rapport bénéfice/risque est cependant incertain. L'intérêt d'augmenter le débit cardiaque par un inotrope reste également peu documenté. En pratique, seule la correction de l'hypovolémie et, une fois l'anévrisme sécurisé, l'hypertension artérielle sont à recommander. Pour l'avenir, des études de phase II suggèrent que l'adjonction de magnésium améliore le pronostic fonctionnel. Le clazosentan, antagoniste des récepteurs de type A à l'endothéline, réduit l'incidence du vasospasme, mais le gain éventuel en termes d'amélioration clinique n'est pas encore démontré. Enfin, l'adjonction systématique d'une statine, traitement simple et bien toléré, semble diminuer l'incidence du vasospasme et améliorer le pronostic fonctionnel. Les études de phase III en cours valideront ou non prochainement ces résultats initiaux prometteurs.