IntroductionLe diagnostic étiologique des pleurésies exsudatives est parfois difficile, particulièrement celui de mésothéliome pleural malin (MPM). Ainsi, le développement de nouveaux outils biologiques est nécessaire. L’objectif de cette étude était de déterminer la faisabilité et l’apport diagnostique de l’analyse génomique, à l’aide de puces à ADN, des cellules contenues dans le liquide pleural.MéthodesLes patients présentant un épanchement pleural, nécessitant une ponction à visée diagnostique, étaient éligibles pour participer à l’étude. Cinq cents ml de liquide pleural étaient recueillis. Après extraction de l’ARN des cellules surnageantes et évaluation de son intégrité, l’expression des gènes était étudiée à l’aide de puces à ADN pan-génome.RésultatsDix-sept patients ont été inclus (4 MPM, 8 pleurésies malignes secondaires, 5 pleurésies bénignes). Trois patients présentaient des prélèvements entièrement exploitables. Les expériences de contrôle montraient que l’analyse du transcriptome était reproductible. La comparaison des prélèvements deux à deux montrait des différences significatives en terme d’expression génique. Les prélèvements de 14 patients n’étaient pas exploitables en raison d’une dégradation de l’ARN.ConclusionsL’étude du transcriptome des cellules contenues dans le liquide pleural est faisable mais reste soumise à des difficultés essentiellement liées à la fragilité de l’ARN.