Dans cette étude préliminaire, nous avons analysé l'impact sur la sclérose en plaques (SEP) des traitements de stimulations ovariennes et des différents protocoles utilisés dans le cadre des fécondations in vitro (FIV). En croisant les bases de données sur la SEP et la FIV au cours des dix dernières années au CHU de Nantes, six patientes ont pu être retrouvées et, chez cinq d'entre elles, le taux de poussée de SEP semblait plus élevé au cours des trois mois suivant la FIV par rapport aux trois mois la précédant et à deux périodes contrôles de trois mois (p < 0,05, test de Friedman). Les patientes concernées avaient toutes bénéficié d'un traitement par agoniste de la GnRH, hormone ayant une activité potentiellement stimulante du système immunitaire. Ce travail préliminaire soulève la possibilité d'un retentissement des traitements utilisés dans le cadre des FIV sur l'activité clinique de la SEP. Le faible nombre de cas recensés ne permet pas de tirer de conclusion mais engage à réaliser une étude similaire sur l'ensemble des CHU français.