IRM du tissu adipeux abdominal et lipodystrophie VIH, étude cas-témoin.
Auteurs : Carlier RY1, De Truchis P, Ronze S, Mompoint D, Vallée C, Melchior JCObjectifs : Caractériser par une méthode d'imagerie reproductible les redistributions adipeuses abdominales chez les patients infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) cliniquement lipodystrophiques. Matériels et méthodes : 89 patients VIH cliniquement lipodystrophiques ont été inclus dans l'étude. Une seule coupe axiale abdominale pondérée Tl passant par le milieu du corps de la quatrième vertèbre lombaire (L4) est réalisée en apnée. Deux radiologues mesurent de façon semi-automatique les surfaces de tissu adipeux abdominales dans les régions sous-cutanées (SAT) et viscérales (VAT). Les mesures sont comparées à celles de témoins appariés (ethnie, sexe, âge et indice de masse corporelle). Résultats : Les mesures de surfaces adipeuses abdominales en IRM sont reproductibles. Chez l'homme lipodystrophique : on décrit trois formes cliniques de lipodystrophie avec augmentation du tissu adipeux viscéral (VAT) et diminution du tissu graisseux sous cutané (SAT) par rapport aux sujets sains. Chez les femmes, on retrouve deux formes cliniques de lipodystrophie avec une augmentation du VAT mais aucune diminution du SAT. Conclusion : L'IRM avec comparaison malades-témoins appariés est une méthode reproductible pour caractériser les redistributions adipeuses de la lipodystrophie et en évaluer la sévérité. Un large référentiel IRM de distribution du tissu adipeux abdominal sur témoins serait utile à l'étude des pathologies métaboliques.