Les premières implantations furent pratiquées par Sir Harold Ridley en 1949 à l’aide d’implants rigides en poly-méthyl-méthacrylate (PMMA). Ce biomatériau a été utilisé exclusivement pendant plus de 30 ans. L’avènement, grâce à Charles Kelman au début des années soixante-dix, de la phacoémulsification, en réduisant la taille des incisions, a conduit à la diversification des biomatériaux et à l’introduction des matériaux souples. Plus de 50 ans après l’avènement du PMMA, le nombre de matériaux utilisables pour la fabrication des lentilles intra-oculaires reste extrêmement limité. De l’ensemble des matériaux qui ont été essayés, il ne reste guère que la famille des polymères d’acryliques et celle des élastomères de silicone, tout au moins pour ce qui est de la nature des optiques. Si au départ il s’agissait principalement de tolérancein vivo, il s’agit aujourd’hui également de performances. Ces performances concernent l’aptitude à l’injection, les qualités optiques ou le comportement intra sacculaire postopératoire à long terme. L’analyse des caractéristiques physico-chimiques des biomatériaux, contribue, avec celle de son dessin, au choix d’une lentille intra-oculaire.