Traitement hormonal substitutif de la ménopause et risque vasculaire.
Auteurs : Lamy C1Alors que les études expérimentales et observationnelles laissaient espérer un effet bénéfique du traitement hormonal substitutif (THS), les études randomisées publiées ces dernières années ont montré que le THS n'avait pas d'effet protecteur vasculaire, aussi bien en prévention primaire qu'en prévention secondaire. Il semble même exister une majoration du risque coronaire et cérébro-vasculaire dans une population ayant un faible niveau de risque vasculaire. Ces données ont conduit les autorités sanitaires de nombreux pays, y compris la France, à recommander de restreindre l'utilisation du THS. La discordance observée entre les effets bénéfiques attendus du THS et l'augmentation du risque vasculaire constatée dans les études randomisées s'explique en partie par des raisons méthodologiques. Elle suggère aussi d'autres mécanismes physiopathologiques qu'un effet sur les facteurs de risque vasculaire classiques. Un certain nombre de questions, concernant, en particulier, le rapport bénéfice/risque de certaines modalités de THS (traitement transdermique par exemple) restent posées.