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Neurophysiologie de la dégénérescence corticobasale.

Auteurs : Tyvaert L1, Cassim F, Derambure P, Defebvre L
Affiliations : 1Service de Neurophysiologie Clinique, EA 2683, IFR 114, Hôpital Roger Salengro, 59037 Lille Cedex.
Date 2007 Septembre, Vol 163, Num 8-9, pp 779-91Revue : Revue neurologiqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

Introduction. La dégénérescence corticobasale (DCB) est une pathologie neurodégénérative associant un syndrome parkinsonien asymétrique doparésistant à une dystonie ou des myoclonies, à une atteinte corticale s'exprimant par une apraxie, un syndrome de la main étrangère ou un déficit sensitif cortical. Le diagnostic de certitude repose encore à l'heure actuelle sur l'examen anatomopathologique. Les critères cliniques proposés dans la littérature restent insuffisants et notamment peu sensibles à la phase précoce de la maladie. Il apparaît donc nécessaire de rechercher d'autres éléments permettant d'orienter le diagnostic du vivant du patient. État des connaissances. Les techniques d'électrophysiologie permettent l'exploration fonctionnelle des différentes structures cérébrales (corticales et sous-corticales). L'atteinte corticale (frontopariétale) spécifique de la DCB permet de la différencier des autres syndromes parkinsoniens. Ainsi, l'étude des myoclonies apportent des arguments spécifiques pour la DCB. En effet, bien que les caractéristiques cliniques et électromyographiques des myoclonies correspondent à une origine corticale, d'autres éléments classiques (potentiels évoqués géants, potentiel cortical avant la bouffée myoclonique au moyennage rétrograde) sont absents. Une origine sous-corticale est très certainement associée. L'atteinte frontopariétale est également explorée par l'étude des mouvements oculaires. Un allongement isolé de la latence des saccades latérales oculaires, parfois asymétriques permet de distinguer la DCB de la paralysie supranucléaire progressive (PSP). L'atteinte des fonctions cognitives est reconnue de manière récente, mais elle reste parfois difficile à distinguer de celle caractérisant la PSP et les démences frontotemporales. L'étude des potentiels cognitifs permet de confirmer une atteinte sous corticofrontale dès la phase précoce de la maladie. D'autres techniques électrophysiologiques (étude de la dysautonomie, réflexe palmomentonier et réflexe du clignement) apportent des résultats communs aux syndromes extrapyramidaux ou aux synucléiopathies (étude polysomnographique). Elles apparaissent utiles notamment pour appréhender les mécanismes physiopathologiques de ces pathologies. Conclusion. Les techniques électrophysiologiques apportent une réelle aide au diagnostic de DCB dès la phase précoce en mettant en évidence des anomalies spécifiques relatives notamment à l'atteinte frontopariétale. Elles permettent également d'approfondir les mécanismes physiopathologiques.

Mot-clés auteurs
Dégénérescence; Myoclonie; Neurophysiologie; Système nerveux pathologie;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Tyvaert L, Cassim F, Derambure P, Defebvre L. Neurophysiologie de la dégénérescence corticobasale. Rev. Neurol. (Paris). 2007 Sep;163(8-9):779-91.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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