Radio-immunothérapie du lymphome folliculaire : un pas vers la guérison ?
Auteurs : Ketterer N1, Bischof Delaloye A, Helg C, Luthi F, Buchegger FLes lymphomes folliculaires disséminés ne peuvent être guéris de nos jours par les thérapies conventionnelles. Le développement de nouveaux traitements basés sur l'utilisation d'anticorps monoclonaux et sur la radio-immunothérapie (RIT) a toutefois permis d'importants progrès dans le traitement des lymphomes non hodgkiniens (NHL). L'adjonction du rituximab à la chimiothérapie a ainsi entraîné une amélioration significative du pronostic d'un grand nombre de patients. Différentes études suggèrent également que la RIT a une place importante dans la prise en charge des patients atteints d'un lymphome B, et que son association avec la chimiothérapie pourrait avoir un intérêt certain. Ces deux options thérapeutiques nouvelles possèdent des mécanismes d'action clairement distincts, le rituximab étant un agent biologique pur, alors que la RIT ajoute une radiothérapie systémique ciblée. Différentes stratégies peuvent être envisagées afin d'optimiser l'efficacité de ces traitements ; elles pourraient consister en l'utilisation de différents types d'anticorps ou en l'administration de RIT fractionnée. Nous présentons ici notre expérience avec la RIT par 131I-tositumomab (Bexxar®) et discutons un certain nombre de questions importantes, telles que l'utilisation de différents types d'anticorps, le choix du radio-isotope ou l'apport de l'imagerie. Du point de vue thérapeutique, la question aujourd'hui n'est peut-être pas tant de savoir si la chimiothérapie doit idéalement être combinée à l'administration d'un anticorps monoclonal ou à une RIT; il s'agit plutôt d'explorer la meilleure façon de combiner ces trois modalités thérapeutiques, dans le but d'optimiser les traitements et de parvenir un jour à la guérison des lymphomes folliculaires disséminés.