L'expérience du cancer est, pour l'enfant et sa famille, une épreuve, même si la majorité de ces enfants aujourd'hui guérissent. Pour atténuer les déstabilisations ou les éventuelles séquelles psychiques, l'équipe soignante doit être compétente, y compris sur les soins de support et l'information, et établir une confiance et une connaissance réciproques avec eux. Les repères spécifiques des enfants et des adolescents doivent être préservés (scolarité, copains, jeu, imaginaire, créativité, image du corps, sentiment de leur beauté et de leur identité, confiance en eux et en leurs parents, relation à leur fratrie, projets, etc.). Ceux des parents aussi: aide aux difficultés pratiques, sociales et financières éventuelles, et surtout à leur confiance dans leur compétence parentale. La fratrie doit être aidée pour comprendre la situation et s'y adapter. L'accompagnement après le traitement aide les enfants à reprendre une vie normale ou à assumer d'éventuelles séquelles. Si l'enfant meurt, un accompagnement, individuel ou collectif, au deuil des parents et de la fratrie est utile. Le psycho-oncologue aide l'enfant et sa famille à comprendre leurs émotions et leurs pensées, conscientes et inconscientes, et à traverser ensemble cette épreuve.