Les papillomavirus humains (HPV) sont nécessaires au développement du cancer du col utérin. Parmi les 120 génotypes décrits chez l'homme, une quinzaine d'HPV oncogènes à haut risque sont impliqués dans la cancérisation. L'infection concerne environ trois femmes sur quatre et est souvent transitoire par la mise en place d'effecteurs immunitaires aboutissant à la clairance virale. Ce phénomène a permis la mise au point d'un vaccin. Les vaccins prophylactiques sont élaborés à partir de pseudoparticules virales L1 non infectantes, bien tolérées et très immunogènes. Elles empêchent l'infection virale par la production d'anticorps secondairement transsudés au niveau génital (immunité humorale). Les génotypes à haut risque retenus dans les vaccins Gardasil®et Cervarix®sont les HPV-16 et 18, responsables de 70 % des cancers. Ils préviennent l'infection à HPV et les lésions cervicales et périnéales viro-induites dans plus de 90 % des cas. Les vaccins thérapeutiques, formés à partir de peptides libres, de protéines ou de bactéries recombinantes, de plasmides ADN ou de cellules dendritiques, sensibilisent les cellules immunocompétentes (immunité cellulaire). Inefficaces dans les cancers du col, ils permettent une régression des dysplasies cervicales dans environ 50 % des cas. Ils restent du domaine de la recherche, contrairement aux vaccins prophylactiques disponibles.