ObjectifL'incidence du cancer du col utérin a diminué de façon très significative depuis l'introduction du dépistage cytologique, mais les chiffres stagnent depuis ces dix dernières années. Pour en expliquer les raisons, nous avons effectué une enquête sur l'histoire cytologique des cas observés en France en 2006.Matériel et méthodeUn questionnaire extrêmement simple centré sur la pratique des frottis de dépistage, à remplir pour chaque cas de cancer invasif observé en 2006, a été envoyé à tous les membres de la Société française de colposcopie et de pathologie cervicovaginale (SFCPCV).RésultatsCinq cent vingt-quatre cas ont été colligés : deux tiers sont observés chez des femmes qui n'ont jamais pratiqué de frottis cervico-utérin ou qui en ont bénéficié à intervalle toujours supérieur à trois ans. Mais 27 % ont un frottis rendu normal dans les trois dernières années.Discussion et conclusionCette étude démontre une fois de plus que le premier facteur de risque de cancer du col est l'absence de dépistage. Mais 27 % sont des faux-négatifs, et même 45 % chez les femmes de moins de 45 ans. La première urgence est donc l'organisation du dépistage. Mais la responsabilité croissante des frottis faux-négatifs pose le problème du contrôle de qualité de la cytologie ou de l'adoption d'un nouveau test.
Mot-clés auteurs
Cancer invasif du col utérin; Dépistage; Frottis cervico-utérin; Frottis faux-négatifs;
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Boulanger J-C, Fauvet R, Urrutiaguer S, Drean Y, Sevestre H, Ganry O, Bergeron C, Gondry J. Histoire cytologique des cancers du col utérin diagnostiqués en France en 2006. Gynecol Obstet Fertil. 2007 Sep;35(9):764-771.
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