L'utérus cloisonné est la plus fréquente des malformations utérines. La prévalence des cloisons utérines chez les patientes infertiles est estimée à environ 1 %. En revanche, ce taux augmente pour atteindre 3,3 % chez les femmes présentant des avortements spontanés à répétition. L'objectif de cet article est de proposer une réactualisation des données de la littérature concernant la cure de cloison utérine par septoplastie hystéroscopique. Cette dernière, par sa simplicité, sa reproductibilité et sa faible morbidité entre les mains d'un opérateur entraîné, reste le gold standard du traitement des cloisons utérines. La maladie abortive constitue toujours la principale indication de la cure de cloison. Chez les patientes infertiles, il paraît légitime de pratiquer une septoplastie dans les situations suivantes : femmes de plus de 35 ans ; infertilité inexpliquée, rebelle à toute technique d'Assistance médicale à la procréation (AMP) ; découverte d'une cloison utérine lors de la cœlioscopie et de l'hystéroscopie diagnostique réalisées dans le cadre d'un bilan d'infertilité ; patientes pour qui une prise en charge en AMP est envisagée ; femmes avec passé obstétrical. Les complications liées à la septoplastie hystéroscopique sont peu fréquentes. Cependant, celle-ci pourrait exposer au risque de rupture utérine obstétricale ultérieure.