Bilharziose à Schistosoma mansoniau retour de Guinée: défaillance du sérodiagnostic.
Auteurs : Raccurt CP1, El Samad Y, Chouaki T, Borel A, Agnamey P, Totet A, Schmit JLLes auteurs rapportent un cas d'hyperéosinophilie fébrile survenue trois semaines après le retour d'un séjour touristique en Guinée. Le bilan biologique a confirmé un syndrome inflammatoire et montré une cytolyse hépatique. Les sérologies parasitaires ont orienté vers une toxocarose traitée par albendazole. Le contrôle à deux mois a montré la présence d'oeufs de Schistosoma mansoni dans les selles malgré une sérologie standard négative (hémagglutination). Dans un second temps, les contrôles par western blot des sérums 1 mois, 2 mois et 14 mois après le séjour en Guinée n'ont pas révélé de bandes spécifiques à la bilharziose, mais la persistance de bandes spécifiques à la toxocarose. Cette observation démontre à nouveau les limites des techniques sérologiques pour dépister la bilharziose du voyageur et les difficultés de leur interprétation. La Guinée, où bilharzioses intestinale et urinaire sont endémiques sur les trois quarts du territoire, est une destination touristique à risque. Des consignes de prudence s'imposent en cas d'écotourisme dans des régions d'endémie bilharzienne connues, même pour de très courts séjours.