L’incidence de la localisation intracrânienne de l’hydatidose est relativement rare, 1 à 2 % des cas d’hydatidose. Nous rapportons dans cette observation le cas de deux patients hospitalisés dans notre formation pour des troubles psychiatriques isolés et dont la tomodensitométrie cérébrale a révélé la présence de tumeurs kystiques. Le premier cas est un patient âgé de 29 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, hospitalisé pour trouble du comportement, agressivité familiale, délire de persécution et d’ensorcellement et des hallucinations auditives. La TDM faite en urgence devant l’apparition des céphalées et de la confusion a révélé une énorme image kystique au niveau du foramen ovale comprimant le mésencéphale, faisant évoquer le diagnostic de kyste hydatique, qui a été évacué par ponction en neurochirurgie. L’évolution immédiate était favorable. Le second cas est un sujet âgé de 53 ans, admis au service pour agitation psychomotrice, agressivité familiale, propos incohérents, délire de persécution, d’ensorcellement et de préjudice et très discrète hémiparésie gauche. Le scanner cérébral fait en urgence a montré des lésions cérébrales liquidiennes multiples compatibles avec des kystes hydatiques. Le bilan d’extension a révélé une localisation hydatique péricardique, intra-auriculaire gauche et pulmonaire droite.