Chimiothérapie intrapéritonéale et cancer de l’ovaire : l’un des nouveaux standards en première ligne ?
Auteurs : Massard C1, Lhommé C, Pautier PLe but de l'administration intrapéritonéale de la chimiothérapie est d'augmenter son activité en permettant une forte concentration de drogues cytotoxiques au niveau de la surface des tumeurs situées dans la cavité abdominopelvienne tout en réduisant ses effets toxiques systémiques. Pour les cancers de l'ovaire, la chimiothérapie intrapéritonéale a d'abord été évaluée en seconde ligne de traitement et en traitement de consolidation, puis ultérieurement lors du traitement initial en première ligne. Des essais récents, et en particulier l'essai du Gynecologic Oncologic Group 172 de phase III randomisé publié dans le New England Journal of Médecine en 2006, concluent à la supériorité de cette voie d'administration par rapport à la chimiothérapie intraveineuse dans les cancers de l'ovaire avancés avec résidu postopératoire minime. Les résultats de cette dernière étude pourraient modifier la prise en charge de certains cancers de l'ovaire. Cependant, les toxicités observées sont plus importantes et un certain nombre de problèmes techniques se posent. Cela explique en partie les difficultés pour mettre en place cette technique dans la pratique quotidienne et les controverses ayant fait suite à la publication de ces résultats. Des efforts sont donc nécessaires pour intégrer cette nouvelle technique dans la pratique quotidienne.