ObjectifL'objectif était de décrire le syndrome de dyshormonémie euthyroïdienne (Euthyroid Sick Syndrome, ESS) et ses différentes variations au cours de la maladie aiguë grave.MéthodesIl s'agissait d'une étude prospective de cohortes avec des patients qui provenaient de notre service de réanimation. Sur une partie hétérogène de 108 patients admis dans notre service, nous avons analysé la prévalence de l'ESS ainsi que son lien sur la mortalité. En même temps, nous avons cherché la présence de variable hormonale thyroïdienne avec valeur pronostique.RésultatsLa prévalence de l'ESS était similaire à celle décrite par les autres auteurs (68,5 % pour l'ESS type I, 15,7 % pour le type II et 1,9 % pour le type III). Les patients qui ont développé ces altérations l'ont fait au 3ejour de leur évolution clinique et ceux qui ont développé l'ESS type II présentaient une mortalité plus élevée. La variable hormonale thyroïdienne considérée comme apportant une valeur pronostique était la rT3 avec des chiffres > 0,61 μg/mL.ConclusionLa maladie aiguë grave provoquait des altérations de la fonction thyroïdienne connues comme l'ESS dont le plus habituel était l'ESS type I. L'ESS type II comportait une mortalité plus élevée. La variable hormonale thyroïdienne avec valeur pronostique de mortalité était la rT3.