Se connecter
Rechercher

Quand les portes claquent, les doigts craquent !

Auteurs : Claudet I, Toubal K1, Carnet C1, Rekhroukh H1, Zelmat B1, Debuisson C1, Cahuzac J-P2
Affiliations : 1POSU pédiatrique, hôpital des Enfants, Toulouse, France2Chirurgie orthopédique infantile, hôpital des Enfants, Toulouse, France
Date 2007 Août, Vol 14, Num 8, pp 958-963Revue : Archives de pédiatrieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.arcped.2007.03.019
Mémoire original
Résumé

ObjectifAnalyse épidémiologique des accidents de doigts coincés dans une porte admis dans une unité hospitalière universitaire d'urgences pédiatriques.Matériel et méthodesÉtude prospective, descriptive, de cohorte du 6 septembre 2004 au 1erjuillet 2005 incluant tout enfant admis pour un accident de doigt(s) coincé(s) dans une porte à fermeture mécanique. Étaient exclus les accidents engendrés par les portes à fermeture automatique, les portes de jouet, de réfrigérateur ; les familles refusant de participer à l'étude ou les familles reparties de l'unité avant avis médical. Les données recueillies comportaient des données démographiques, sur les circonstances de l'accident et sur la prise en charge des lésions.RésultatsTrois cent quarante enfants totalisant 427 lésions digitales ont été inclus. La moyenne d'âge était de 5,5 ± 3,8 ans (extrêmes 4 mois à 15,5 ans). Le sex-ratio était égal à 1,2 avec une prédominance masculine. Les patients étaient issus d'une fratrie de 3 enfants ou plus dans 58 % des cas. Quatre-vingt-treize pour cent des familles se sont présentées dans les 2 heures suivant l'accident (n = 313) (délai moyen 99 ± 162 min, médiane 54 minutes). Le lieu de survenue de l'accident était principalement domestique (62 %, maison [64 %]). Les pièces impliquées étaient : la chambre (33 %), la salle de bains–toilettes (21 %). Dans 75 % des cas, un adulte était présent et responsable du traumatisme dans 25 % des accidents. Un autre enfant était en cause dans 44 % des cas. Le ou les doigts étaient coincés côté charnière de la porte dans 57 % des accidents. Aucun système bloque–porte n'était utilisé par 94 % des familles. Parmi les victimes, 20 % avaient plus de 1 doigt atteint ; la main droite et la main gauche étaient atteintes à part égale. Les doigts lésés étaient : le majeur (29 %) et l'annulaire (23 %). L'ongle était traumatisé dans 60 % des cas, une plaie (50 %) et/ou une fracture de P3 (12 %) étaient associées. Six enfants avaient une amputation partielle ou totale de P3, 2 enfants une atteinte du tendon extenseur, 1 enfant une rupture du ligament latéral externe. Le taux d'hospitalisation était de 3 %. La douleur post-traumatique était limitée aux 48 premières heures dans 64 % des cas. Les complications précoces comprenaient : 16 cas de surinfection localisée, 3 cas de nécrose pulpaire. Le coût total des soins hospitaliers facturés s'élevait à 71 500 euros, le coût moyen par enfant hospitalisé à 2100 euros, pour les autres enfants à 141 euros, le coût annuel estimé à 81 600 euros.ConclusionResponsable de lésions digitales qui peuvent être graves, de séquelles fonctionnelles ou inesthétiques, cette douloureuse expérience reste encore trop fréquente chez le jeune enfant pour un accident domestique qui pourrait être souvent évité grâce à l'acquisition de systèmes bloque–porte dont le coût reste abordable en comparaison avec celui engendré par une prise en charge hospitalière.

Mot-clés auteurs
Accident domestique; Doigts; Urgences;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Claudet I, Toubal K, Carnet C, Rekhroukh H, Zelmat B, Debuisson C, Cahuzac J-P. Quand les portes claquent, les doigts craquent !. Arch Pediatr. 2007 Août;14(8):958-963.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.