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Dimensions multiples de la fatigue d’origine neurologique : différences entre l’accident vasculaire cérébral et la sclérose en plaques

Auteurs : Gramigna S1, Schluep M1, Staub F1, Bruggimann L1, Simioni S1, Bogousslavsky J2, Annoni JM3
Affiliations : 1Service de Neurologie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse2Clinique Valmont, Montreux, Suisse3Service de Neurologie et Faculté de Médecine, Genève, Suisse
Date 2007 Mars, Vol 163, Num 3, pp 341-348Revue : Revue neurologiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S0035-3787(07)90406-3
Résumé

IntroductionLa fatigue se définit par une difficulté à maintenir une activité mentale ou physique de manière performante. Cette étude a pour but de démontrer l’aspect pluridimensionnel de ce symptôme en comparant les caractéristiques de la fatigue sur deux groupes de patients souffrant d’affections neurologiques différentes mais ayant un handicap neurologique faible et comparable : un groupe de patients AVC (accident vasculaire cérébral mineur) et un groupe de patients SEP (sclérose en plaques).MéthodesLe groupe AVC était composé de 79 patients, dont le score à l’échelle du « National Institute of Health Stroke » (NIHSS) était inférieur à 3 un an après l’AVC, et le groupe SEP de 39 patients dont le diagnostic avait été posé depuis moins de 5 ans, avec un score inférieur à 3 à l’« Expanded Disability Status Scale » (EDSS). Tous les patients ont répondu à un questionnaire d’auto-évaluation de la fatigue, le « Fatigue Assessment Instrument » (FAI). Ils n’étaient ni déprimés ni anxieux, et les deux groupes étaient appariés pour le déficit fonctionnel, le handicap et les séquelles cognitives.Résultats29 p. 100 des patients AVC et 46 p. 100 des patients SEP (p < 0,05) avaient une fatigue significative (score de sévérité supérieur à 4 à la FAI). Une analyse de régression linéaire multiple a montré que les scores de sévérité, spécificité et impact psychique étaient plus sévères dans le groupe SEP. Dans une analyse item par item, le groupe SEP avait un score plus élevé surtout dans les trois items de la sous-échelle décrivant l’impact psychique (c’est-à-dire l’impact mental et affectif) engendré par la fatigue. La fatigue des patients AVC tendait à mieux répondre au sommeil. Les conséquences de la fatigue sur le fonctionnement physique, social, et familial étaient semblables. Lorsque seuls les sous-groupes des patients avec un score de sévérité FAI supérieur à 4 étaient analysés, l’impact psychique était plus élevé chez les patients SEP.DiscussionCes résultats confirment l’existence d’une fatigue d’origine cérébrale dans les deux populations, mesurable par des questionnaires adaptés. Elle est plus fréquente et plus sévère dans le groupe SEP. L’impact psychique et mental de cette fatigue est plus marqué dans le groupe SEP, alors que les conséquences physiques, professionnelles et sociales sont identiques dans les deux populations.

Mot-clés auteurs
Fatigue; Accident vasculaire cérébral; Sclérose en plaques; Impact psychique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Gramigna S, Schluep M, Staub F, Bruggimann L, Simioni S, Bogousslavsky J, Annoni JM. Dimensions multiples de la fatigue d’origine neurologique : différences entre l’accident vasculaire cérébral et la sclérose en plaques. Rev. Neurol. (Paris). 2007 Mar;163(3):341-348.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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