Influence de l'indice de masse corporelle sur la réalisation d'une prothèse totale de hanche par voie d'abord antérieure réduite.
Auteurs : Roué J1, de Thomasson E, Carlier AM, Mazel CL'objectif de cette étude prospective était de déterminer l'influence de l'indice de masse corporelle (IMC) dans la faisabilité d'une arthroplastie totale de hanche par voie d'abord mini-invasive. Quatre-vingt-six patients (88 hanches) ont été opérés consécutivement selon cette technique, par voie d'abord antérieure sur table orthopédique, avec une incision cutanée de 7 cm, dont la longueur a toujours été mesurée en postopératoire. Les données péri-opératoires (douleur, saignement, durée d'intervention) ont été corrélées avec l'IMC. À trois mois, tous les patients ont été revus et les complications mécaniques ou infectieuses ont été relevées. Lanalyse du positionnement et du scellement de la pièce acétabulaire, ainsi que celle du rétablissement de la longueur des membres inférieurs a été systématiquement réalisée sur les radiographies de contrôle. Si l'IMC n'a pas représenté une contre-indication formelle à la réalisation de ces interventions, l'évaluation des résultats a montré un allongement de la durée de l'intervention et une augmentation du saignement, statistiquement significatifs, chez les patients ayant un IMC > 25 (ε = 4,28 et ε = 2,66). De même, l'allongement plus important de la cicatrice en postopératoire chez les patients à IMC > 25 (t = 5,01), témoigne des contraintes à exercer sur la peau pour réaliser ces interventions et peut donc exposer à des risques de nécrose ou d'infection plus importants. En revanche, le positionnement de l'implant acétabulaire (ε = 0,245), son scellement (p > 0,5) et le rétablissement de l'équilibre des membres inférieurs (ε = 1,14) n'ont pas été influencés par l'IMC.