Parmi les traitements non infectieux évalués, l'administration précoce des corticoïdes et de la protéine C recombinante humaine activée (PCRha) est l'objet du plus grand nombre de publications et de nombreuses controverses. Les patients en choc septique atteints d'insuffisance surrénalienne seraient les plus grands bénéficiaires des corticoïdes. Cependant, la définition de la dysfonction surrénalienne, l'interprétation de la cortisolémie et de son caractère adapté ou non, la valeur du test de stimulation à l'ACTH sont sujets à discussion. De même, les patients en sepsis sévère et en choc septique ont bénéficié de la protéine C recombinante humaine activée, mais les résultats sont source de débat. La structure de l'étude princeps PROWESS, les analyses a posteriori, l'utilisation des scores de gravité comme critère d'inclusion, les mécanismes d'action du principe actif, les interactions avec les autres traitements sont autant de sources de confusion dans l'analyse des résultats. Les traitements non anti-infectieux ne devraient être envisagés que chez des patients sélectionnés de façon appropriée et après mise en œuvre des traitements conventionnels. Leur utilisation doit pouvoir offrir une meilleure chance de survie aux patients en choc septique à haut risque de décès.