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Corticothérapie systémique et alimentation : suivi des recommandations diététiques et relation entre apports alimentaires et apparition d'une lipodystrophie

Auteurs : Fardet L, Flahault A1, Kettaneh A2, Tiev K-P2, Tolédano C2, Lebbe C3, Cabane J2
Affiliations : 1Service de santé publique, hôpital Tenon, Inserm U707, 4, rue de la Chine, 75020 Paris, France2Service de médecine interne, Horloge 2, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75571 Paris cedex 12, France3Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75010 Paris, France
Date 2007 Mai, Vol 28, Num 5, pp 284-288Revue : La Revue de médecine interneType de publication : article de périodique; étude multicentrique; DOI : 10.1016/j.revmed.2006.12.013
Article original
Résumé

ProposIl n'existe aucune donnée dans la littérature concernant : 1) l'observance des patientstraités par corticoïdesaux recommandations diététiques qui leurs sont préconisées ; 2) le lien entre alimentation et apparition d'une lipodystrophie cortico-induite (LCI).MéthodesÉtude de cohorte bicentrique effectuée entre juin 2003 et mai 2005. Tous les patients débutant une corticothérapie systémique étaient invités à participer. Ils recevaient des conseils diététiques par une diététicienne puis notaient sur un semainier tous leurs apports alimentaires au cours d'une semaine par mois durant le premier et le troisième mois de traitement. Les questionnaires étaient analysés en aveugle par deux diététiciennes qui calculaient la moyenne quotidienne des apports calorique, protidoglucidolipidique, sodé et en alcool. Par ailleurs, trois évaluateurs se prononçaient à la fin du suivi sur la présence ou l'absence d'une LCI en analysant les photographies des patients prises au départ et après trois mois de traitement. Une régression logistique était effectuée pour mettre en évidence d'éventuels facteurs de risque alimentaires à l'apparition d'une LCI.RésultatsQuatre-vingt-huit patients ont été inclus et 80 ont été suivis au moins trois mois (femmes : 76 %, âge moyen : 59,1 ± 18,7 ans). La plupart de ces patients (65 %) souffraient de maladie de Horton ou de connectivite. La posologie initiale moyenne de prednisone était de 54 ± 17 mg/j et celle du troisième mois de 31 ± 15 mg. Les recommandations diététiques étaient globalement bien suivies en début de corticothérapie hormis en ce qui concerne les apports protidiques qui demeuraient insuffisants. La restriction sodée était plus strictement suivie par les femmes que par les hommes. En analyse multivariée, des apports caloriques quotidiens élevés (> 30 kcal/kg par jour) étaient significativement associés au risque de développer une LCI. En revanche, nous ne mettions pas en évidence de lien entre apports glucidiques, lipidiques, protidiques ou sodés et apparition d'une LCI.ConclusionLes recommandations diététiques préconisées aux patients débutant une corticothérapie sont globalement bien suivies en début du traitement. Un régime contrôlé en calories pourrait permettre de limiter le risque de LCI.

Mot-clés auteurs
Corticoïdes; Effets indésirables; Lipodystrophie; Alimentation;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Fardet L, Flahault A, Kettaneh A, Tiev K-P, Tolédano C, Lebbe C, Cabane J. Corticothérapie systémique et alimentation : suivi des recommandations diététiques et relation entre apports alimentaires et apparition d'une lipodystrophie. Rev Med Interne. 2007 Mai;28(5):284-288.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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