Les troubles olfactifs sont décrits dans de nombreuses maladies neurologiques. Après un traumatisme crânien, ils sont classiques et souvent irréversibles. Au cours de la maladie de Parkinson, ils sont présents dès les premiers stades de la maladie et mis en évidence par tous les tests comportementaux. Au cours d’autres syndromes parkinsoniens, les capacités olfactives sont atteintes de façon différente. Les déficits sont sévères dans la démence à corps de Lewy, modérés lors d’atrophie multi systématisée et habituellement préservés au cours de la dégénérescence cortico-basale. Dans la maladie d’Alzheimer, les troubles olfactifs sont également fréquents, précoces et s’aggravent lors de la progression de la maladie. Rarement rapportés par les patients, ils nécessitent une évaluation par des tests olfactifs pour être décelés. Même si l’épilepsie est plus connue par ses phénomènes hallucinatoires, des altérations des capacités olfactives sont décrites, notamment lors d’épilepsies temporales. Des troubles de la perception des odeurs sont finalement notés chez les patients atteints de sclérose en plaques et les patients migraineux. Le but de cet article est de faire une revue des principales pathologies neurologiques pouvant être associées à une modification des capacités olfactives et de préciser l’intérêt de ces troubles dans la démarche diagnostique de ces pathologies.