Les raideurs d'origine capsulaire de l'épaule relèvent d'abord d'un traitement rééducatif et l'indication d'une arthrolyse arthroscopique n'est discutée qu'en cas d'échec. L'examen clinique est une étape essentielle qui révèle l'existence d'une perte des amplitudes passives dans des secteurs qui doivent être précisés. La radiographie et les examens complémentaires sont nécessaires pour éliminer les autres causes de raideur d'épaule. Le traitement arthroscopique doit être intégré à une stratégie thérapeutique idéalement multidisciplinaire dont les objectifs doivent être expliqués au patient. Le traitement arthroscopique débute par une évaluation sous anesthésie des amplitudes articulaires. La première étape correspond à la libération de l'intervalle des rotateurs. Ensuite, une libération complète de la capsule est réalisée d'abord en avant, puis en bas. Enfin, les voies sont inversées pour réaliser le temps de libération postérieure. La réalisation d'un débridement sous acromial est discutée. La gestion de l'analgésie postopératoire et les modalités de la rééducation font partie intégrante de l'intervention et conditionnent le résultat. L'analyse de la littérature démontre l'efficacité du traitement arthroscopique même si les suites postopératoires sont souvent longues avec des résultats fonctionnels qui se stabilisent au sixième mois. Le principal avantage de la technique arthroscopique et de pouvoir agir de façon sélective sur les zones de rétraction capsulaire permettant une mobilisation postopératoire précoce.