Inventé par hasard en 1987, le traitement arthroscopique des kystes dorsaux du poignet repose sur la compréhension physiopathologique des lésions qui bénéficie en retour des découvertes arthroscopiques. Les kystes dorsaux naissent de la face postérieure du ligament scapholunaire dans l'espace radiocarpien et migrent le long de la capsule dorsale. Leur issue au-dessus ou en dessous du ligament dorsal intercarpien explique leur projection cutanée. La base du traitement arthroscopique reste, comme à ciel ouvert, l'excision de la zone capsulaire en regard de leur zone d'origine. Menée par voie dorsale radio- ou médiocarpienne, cette résection capsulaire a une très faible morbidité. Les cicatrices sont invisibles, la mobilité et la force du poignet sont proches de la normale après trois mois, délai nécessaire pour que les douleurs dorsales, souvent très modérées aient disparu. Le taux de récidive reste en revanche mal connu, proche de zéro dans certaines séries, il est de près de 20 % dans notre expérience, la moitié des patients récidivants après deux ans de recul. Cette variabilité se retrouve également dans les séries chirurgicales. Le seul travail prospectif et randomisé n'a pas trouvé de différence entre les deux techniques en termes de récidive.