Naissances avant terme au CHU de Brazzaville
Auteurs : Pambou O1, Ntsika-Kaya P, Ekoundzola JR, Mayanda FNotre étude a pour objectifs de déterminer la fréquence ainsi que les facteurs étiologiques de la prématurité au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville, et d'apprécier son devenir afin d'améliorer notre prise en charge. En un an, 5 109 naissances ont été répertoriées à la maternité du CHU de Brazzaville. Il s'agit d'une étude rétrospective où nous avons étudié les circonstances de survenue de la prématurité, étayé les étiologies, le mode d'accouchement et le devenir des nouveau-nés dans les 24 premières heures. Huit cent cinquante deux naissances préterme, soit 16,7 % des cas, ont été colligées. Le groupe d'âge maternel le plus exposé est celui des 14-20 ans dans 27 % des cas, les plus de 35 ans ne représentant que 9 %. Six cent vingt-huit prématurés ont vécu au-delà des 24 premières heures après la naissance, soit 73,7 % des cas contre 26,3 % de décédés au cours de ces mêmes 24 heures. Les 28-30 SA (semaines d'aménorrhée) représentent 40,7 % des décès des prématurés. Les principales étiologies rencontrées sont par ordre de fréquence : la rupture prématurée des membranes (48 %) due à l'infection dans 68 % des cas, les complications de l'hypertension artérielle (éclampsie, hématome rétroplacentaire, syndrome HELLP) chez 23,9 % des gestantes, les grossesses gémellaires (14 %), le placenta praevia hémorragique dans 7,7 % des cas. Le délai moyen de transfert en néonatalogie était de 12 heures, souvent par manque de place. Les principales causes de transfert sont l'infection (48 %), la détresse respiratoire (27 %), la grande prématurité, les moins de 33 SA (22 %). Un quart des grossesses n'a pas de suivi obstétrical. Le pronostic des prématurés à Brazzaville est meilleur à partir de 33 SA. Avant ce terme, il faut être prudent surtout en cas d'extraction par césarienne.