Affiliations : 1Service de Pneumologie, Saint-Étienne, Centre Hospitalier Universitaire de Saint-Étienne, France2Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Institut de Cardiologie, Paris, France3Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Service de Pneumologie et Réanimation, Paris, France
IntroductionIl est de plus en plus fréquent pour les pneumologues d’être confrontés à des prescriptions d’antiagrégants plaquettaires (AAP) chez des patients devant subir une bronchoscopie souple (BS). Il faut alors peser l’indication de la BS et les bénéfices qui en sont attendus au regard non seulement d’un risque hémorragique mais encore du risque thrombotique.Méthodes et résultatsEn l’absence de recommandations consensuelles sur ce sujet, cet article passe en revue la littérature et rapporte les résultats d’une enquête réalisée auprès de 138 endoscopistes membres du Groupe d’endoscopie de langue française. Cinq questions sont abordées : 1) risque hémorragique selon la procédure ; 2) caractéristiques des AAP actuels ; 3) risque thrombotique à l’arrêt du traitement par AAP ; 4) circonstances où la BS peut-être différée ; 5) stratégie de relais thérapeutique si les AAP sont interrompus.ConclusionsDans l’attente d’études cliniques permettant de mieux cerner les réponses à ces questions et des recommandations de pratiques professionnelles correspondantes, il est crucial que les pneumologues soient sensibilisés à la nécessité de systématiquement s’inquiéter avant une BS de l’existence d’un traitement par AAP, d’en identifier l’indication, et de ne jamais interrompre un tel traitement sans concertation avec son prescripteur.
Mot-clés auteurs
Bronchoscopie; Antiagrégants plaquettaires; Hémorragie; Thrombose; Cardiopathie ischémique; Rapport bénéfices-risques;