IntroductionMalgré une forte prévalence dans la population asthmatique, la sensibilisation àAspergillusn’a pas bénéficié du même intérêt en recherche que celui porté aux autres espèces de moisissures. Nous avons étudié les variations du calibre bronchique chez l’asthmatique selon la présence ou l’absence de la sensibilisation àAspergillus, sur un suivi de cinq ans au moins.Matériel et méthodesCent trente-trois sujets asthmatiques âgés de 18 à 40 ans, répartis en deux groupes, sensibilisés et non sensibilisés àAspergillus,ont été appariés selon des critères d’âge, de sexe et de pourcentage de la valeur prédite du VEMS initial. Les paramètres examinés étaient cliniques, fonctionnels, allergologiques et thérapeutiques.RésultatsLe déclin du VEMS était moins accentué dans le groupe sensibilisé àAspergillus(-17 ml/an) par comparaison avec les témoins (-27 ml/an). Il existait également une différence entre la diminution de la capacité vitale forcée des sujets sensibilisés (-25 ml/an) et des témoins (-28 ml/an). Toutes ces différences étaient statistiquement non significatives.ConclusionNous n’avons pas retrouvé d’accélération du déclin fonctionnel respiratoire en fonction de la sensibilisation àAspergillus.