Se connecter
Rechercher

Facteurs liés aux épisodes violents dans les soins - Résultats de l'enquête européenne Presst-Next

Auteurs : Estryn-Behar M, Duville N, Menini M, Camerino D, Le Foll S, le Nézet O, Bocher R, Van Der Heijden B, Conway P, Hasselhorn H, Next-Study groupDate 2007 Janvier, Vol 36, Num 1 Pt 1, Part 1, pp 21-35Revue : La Presse médicaleType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2006.07.007
Article original
Résumé

IntroductionLe rôle respectif de la spécialité médicale et de l'organisation du travail sur la survenue d'événements violents vis-à-vis des soignants a été analysé en Europe.MéthodeL'enquête PRESST-NEXT a analysé 27 134 soignants de 7 pays européens. L'analyse descriptive a été suivie d'une analyse multivariée par régression logistique des facteurs liés aux épisodes violents.RésultatsAprès prise en compte de tous les autres facteurs inclus dans le modèle, les différents facteurs concernant l'insuffisance du travail d'équipe étaient prépondérants dans la déclaration d'exposition à des événements violents au moins mensuellement. L'insatisfaction du temps de chevauchement (OR = 1,35 ; IC 95 % 1,23-1,47), les difficultés, regroupées dans le score d'incertitude concernant les traitements (OR = 1,57 ; IC 95 % 1,44-1,71) et les interruptions fréquentes et perturbatrices (OR = 2,04 ; IC 95 % 1,81-2,31) étaient liées à une forte augmentation allant jusqu'au doublement de la fréquence de déclaration des événements violents. Les ordres contradictoires, le manque de soutien psychologique, la sensation d'être harcelé par les supérieurs augmentaient significativement la fréquence d'événements violents. Il y avait un gradient dans l'augmentation des événements violents avec l'augmentation du score de pression temporelle (OR = 1,25 pour une pression moyenne et OR = 1,55 pour une pression forte, par rapport à une faible pression temporelle). L'isolement du travail à certains horaires et la fatigue physique (postures pénibles) augmentaient le risque. Les soignants les moins qualifiés étaient plus exposés aux épisodes violents (OR = 1,57 ; IC 95 % 1,38-1,79 par rapport aux cadres). Les soignants plus âgés et plus expérimentés étaient moins exposés. L'exercice en psychiatrie dominait tous les facteurs de risque d'être l'objet d'épisodes violents (OR = 4,89 ; IC 95 % 3,82-6,25), soit près de 5 fois plus qu'en soins à domicile, consultations, hôpital de jour ou de semaine. Les services d'urgence étaient près de 3 fois plus concernés (OR = 2,68 ; IC-95 % 2,10-3,44). La gériatrie et le long séjour avaient un excès de risque de 30 % par rapport aux structures de soins à domicile, consultations, hôpital de jour ou de semaine. En revanche, les services de pédiatrie, obstétrique et gynécologie étaient significativement moins exposés (OR = 0,70 ; IC-95 % 0,56-0,88).ConclusionLe travail d'équipe nécessite du temps, et la transmission orale joue un rôle central. Mais loin d'être un temps improductif, ce temps pour constituer des “collectifs de travail” soudés limite les erreurs, permet la cohérence des soins, l'entraide et réduit la fréquence des épisodes violents. Ceci est fondamental dans toutes les spécialités.

Mot-clés auteurs
Enquête; Personnel sanitaire; Santé publique; Soin; Violence;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Estryn-Behar M, Duville N, Menini M, Camerino D, Le Foll S, le Nézet O, Bocher R, Van Der Heijden B, Conway P, Hasselhorn H, Next-Study group. Facteurs liés aux épisodes violents dans les soins. La Presse médicale. 2007 Jan;36(1 Pt 1):21-35.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.