ObjectifsLa cirrhose alcoolique et la cirrhose post-hépatite C représentent la moitié des indications de transplantation hépatique (TH). Le but de ce travail était d'estimer le coût de la TH pour un établissement de santé en fonction de l'indication.MéthodesNous avons inclus rétrospectivement les patients, transplantés entre 1996 et 1999 à l'hôpital Édouard Herriot de Lyon, pour cirrhose alcoolique ou cirrhose post-hépatite C. Nous avons étudié le coût hospitalier du séjour pour transplantation jusqu'à 2 ans de suivi post-greffe sans prendre en compte le coût du bilan prétransplantation ni le coût du prélèvement. Les donneurs étaient en état de mort encéphalique. Nous avons utilisé les données du Programme de médicalisation des systèmes d'information et de l'échelle nationale des coûts 2000.RésultatsSoixante patients ont été inclus (38 avec une cirrhose alcoolique et 22 avec une cirrhose post-hépatite C). Pour des durées de séjour similaires (24 jours en moyenne, extrêmes 11-66 jours), le coût du séjour pour transplantation était équivalent entre les 2 cohortes (40 k€ en moyenne par patient, extrêmes 27,8-75,7, soit 52 k€ actualisés 2006). Ce coût était plus élevé pour les patients Child C (p = 0,002, test U de Mann et Whitney), quelle que soit l'indication (45,5 k€ en moyenne par malade, extrêmes 31,1-75,7 k€). Pour le suivi (5,4 k€ en moyenne par malade, extrêmes 0,87-19,7 k€), le coût des consultations était plus important (p = 0,002, test U de Mann et Whitney) dans la population de cirrhose alcoolique (0,38 k€versus0,3 k€), alors que le nombre de journées et les coûts d'hospitalisation post-greffe étaient plus importants (p = 0,0496, test U de Mann et Whitney) dans la population de cirrhose post-hépatite C (6 k€versus4,6 k€).ConclusionNous avons montré que les coûts de la TH étaient principalement liés à la durée de séjour hospitalier et qu'une faible différence coût existait en fonction de l'indication de transplantation.