Voir les microcalcifications mammaires en échographie: luxe ou nécessite?
Auteurs : Balu-Maestro C1, Chapellier C, Ben Taaritt I, Fournol MBut. Intérêt de l'échographie pour le diagnostic des foyers de microcalcifications mammaires isolés. Matériel et méthode. Cinquante foyers de microcalcifications dont vingt-cinq de moins de dix millimètres ont fait l'objet d'une échographie (5-13 MHz) avant la réalisation d'une macrobiopsie par aspiration stéréotaxique (trente lésions bénignes, trois lésions frontières et dix-sept lésions malignes dont dix in situ et sept invasives). En mammographie, treize foyers étaient classés BI-RADS 3, vingt-quatre BI-RADS 4 et treize BI-RADS 5. En échographie, la classification BI-RADS de la masse était utilisée. Résultats. Dans six cas sur dix-huit de microcalcifications non vues en échographie, il s'agissait de lésions malignes (deux cancers canalaires infiltrants (CCI), quatre cancers canalaires in situ (CCIS). Dans deux sur quatre cas, sans masse tissulaire en échographie, il s'agissait de cancers (un CCI, un CCIS) classés BI-RADS 4 et 5 en mammographie et de taille supérieure à dix millimètres. Dans 28 cas, il existait une masse échographique BI-RADS 3 dans 16 cas, BI-RADS 4 dans 10 cas et BI-RADS 5 dans 2 cas. Parmi les lésions classées BI-RADS 3 en mammographie, on retrouvait un CCI classé BI-RADS 3 en échographie. Parmi les lésions classées BI-RADS 4 en mammographie, quatre cancers sont découverts, trois classés BI-RADS 3 en échographie, un classé BI-RADS 4 et dans un cas de lésion bénigne, l'échographie classait BI-RADS 5. Dans les quatre cancers BI-RADS 5 en mammographie, l'échographie est concordante dans un cas, classe BI-RADS 4 dans trois cas; dans un cas, de lésion classée BI-RADS 5 en mammographie elle établit le diagnostic de bénignité en classant BI-RADS 3. Conclusion. L'échographie est peu utile au diagnostic des microcalcifications car dans un tiers des cancers, elle ne visualise pas de masse et l'existence d'une masse est corrélée à la malignité dans un tiers des cas. Elle ne rattrape pas les faux négatifs de la mammographie et sous-estime par un aspect bénin cinquante pour cent des cancers correctement classés BI-RADS 4 et 5 en mammographie.