Nouveautés sur le rétrécissement valvulaire aortique.
Auteurs : Pibarot P1, Dumesnil JG, Mathieu P>En Occident, le rétrécissement aortique (RA) est la maladie cardiovasculaire la plus fréquente après la maladie coronarienne et l'hypertension artérielle. La cause la plus fréquente de cette pathologie est le RA dégénératif dont le vieillissement a longtemps été considéré comme la cause inéluctable. Des données récentes suggèrent cependant que le RA serait une maladie active présentant de nombreuses similitudes avec l'athérosclérose et, de ce fait, susceptible d'être traitée grâce à des changements de comportement et diverses interventions pharmacologiques. En outre, d'autres données rappellent que le RA n'est pas une maladie isolée limitée seulement à une affection de la valve aortique. Le RA est, en effet, souvent associé à une atteinte de l'arbre artériel et, en particulier, à une diminution de la compliance vasculaire systémique qui a des répercussions importantes sur la pathophysiologie et l'évolution clinique de cette maladie. Ainsi, l'évaluation de la sévérité du RA et l'approche thérapeutique qui en découle doivent être effectuées selon une perspective globale qui non seulement intègre la valve aortique mais encore le réseau artériel et le ventricule gauche car ces trois entités sont étroitement liées tant sur le plan pathophysiologique que sur le plan hémodynamique.