Voie endonasale endoscopique dans le traitement des papillomes inversés naso-sinusiens.
Auteurs : Percodani J1, Rose X, Vergez S, Pessey JJ, Serrano EObjectifs : Le papillome inversé nasosinusien est une tumeur bénigne rare des fosses nasales et des sinus pour laquelle le traitement chirurgical par voie endonasale endoscopique a déjà montré son efficacité dans la littérature. Toutefois, les auteurs ont pour objectifs dans ce travail d'évaluer les avantages de cette voie d'abord et ses limites, d'analyser les échecs et les récidives et de préciser les indications de l'association de cette voie d'abord à une voie externe ou dissimulée. Méthodes : Quarante-deux patients opérés d'un papillome inversé nasosinusien, sur une période de dix ans, ont été inclus dans cette étude rétrospective. Le choix de la technique opératoire a été décidé en fonction des données de l'examen endonasa! et de l'imagerie (TDM et IRM). La surveillance a été supérieure à un an pour tous les patients. Résultats : Vingt-huit patients ont été opérés par voie endonasale endoscopique exclusive. Quatorze patients ont été opérés par voie combinée associant soit une voie vestibulaire (9 cas), soit une voie paralatéronasale (3 cas), soit une voie fronto-sourcilière (2 cas), à la voie endonasale endoscopique. Dans deux cas, l'assuciation à un carcinome épidermoïde a été notée. Notre taux de récidive est de 9,5 % pour l'ensemble de la série et-de 14,2 % pour les patients opérés par voie endonasale exclusive. Conclusion : La chirurgie endoscopique endonasale est une voie d'abord validée pour le traitement des papillomes inversés nasosinusiens, dans la mesure où l'exérèse peut être complète. Cette voie d'abord est particulièrement destinée aux papillomes médians sans extension frontale ou maxillaire. Dans tous les autres cas, l'association à une voie externe ou dissimulée est souvent nécessaire.