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Quelle place pour la radiopelvimétrie au  XXI e siècle ?

Auteurs : Rozenberg P1
Affiliations : 1Département de gynécologie–obstétrique, centre hospitalier Poissy–Saint-Germain-en-Laye, université Versailles–Saint-Quentin, 10, rue du Champ-Gaillard, BP 3082, 78303 Poissy cedex, France
Date 2007 Janvier, Vol 35, Num 1, pp 6-12Revue : Gynécologie, obstétrique & fertilitéType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.gyobfe.2006.09.028
Faits et arguments
Résumé

Le but de cet article est d'effectuer une analyse critique des publications ayant évalué l'utilité de la radiopelvimétrie afin de permettre des conclusions tangibles et utiles pour la pratique clinique. La radiopelvimétrie a été proposée dans trois indications : l'épreuve du travail parmi les patientes présentant un antécédent de césarienne, la présentation du siège, la suspicion de disproportion céphalopelvienne. Ces publications sont, pour la grande majorité, des études rétrospectives portant sur de faibles effectifs et surtout sans groupes témoins ou non randomisées. Leurs résultats contradictoires et leurs faiblesses méthodologiques ne permettent pas de conclure. Les essais randomisés publiés sont exceptionnels. Parmi les patientes présentant un antécédent de césarienne, il n'existe qu'un seul essai randomisé ; celui-ci montre que la radiopelvimétrie ante-partum est inutile avant une épreuve du travail, car elle est faiblement prédictive de l'issue de l'épreuve du travail et augmente le taux de césariennes. Il n'existe également qu'un seul essai randomisé sur l'intérêt de la pelvimétrie en cas de présentation du siège : la réalisation d'une pelvimétrie ne permet pas de réduire significativement le taux global de césarienne, ni d'améliorer l'issue néonatale. Elle présente cependant l'avantage de réduire le taux de césariennes en cours de travail, et donc apporte un bénéfice maternel dans la mesure où une césarienne élective est moins pourvoyeuse de morbidité (voire de mortalité) qu'une césarienne en cours de travail. Enfin, le seul essai randomisé ayant étudié l'utilité de la radiopelvimétrie sur la prédiction de la disproportion céphalopelvienne montre que la pelvimétrie présente une faible valeur prédictive sur l'issue de l'accouchement, n'a pas d'influence sur l'état néonatal et est pourvoyeuse de césariennes inutiles. Par ailleurs, bien que l'exposition aux radiations ionisantes lors d'une radiopelvimétrie soit très faible, il ne faut pas oublier que les radiations diagnostiques augmentent le risque de cancer de l'enfance pour le fœtus irradié, quel que soit le moment de la grossesse. Dans les rares cas où la pelvimétrie est utile (épreuve du travail sur une présentation du siège), il est alors prudent de recourir à l'IRM.

Mot-clés auteurs
Radiopelvimétrie; Épreuve du travail; Césarienne; Présentation du siège; Disproportion céphalopelvienne;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Rozenberg P. Quelle place pour la radiopelvimétrie au  XXI e siècle ?. Gynecol Obstet Fertil. 2007 Jan;35(1):6-12.
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Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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