IntroductionParmi les atteintes de la sclérose en plaques, l’existence d’une atteinte cognitive peut modifier la perception qu’ont les patients de leur qualité de vie.MéthodesCent dix-sept patients atteints de SEP et ayant un Mini Mental State > 24, ont été soumis à des tests neuropsychologiques (vocabulaire, Stroop, Grober et Buschke, WCST, similitudes, fluence, échelle de dépression de Hamilton) et à l’auto-questionnaire de qualité de vie SEP-59, pour évaluer le lien entre dégradation cognitive et qualité de vie.RésultatsLa structure des données entre qualité de vie et tests neuropsychologiques, étudiée par analyse en composantes principales et analyse des corrélations, révèle une influence de l’atteinte cognitive sur la perception de la qualité de vie, une meilleure qualité de vie étant déclarée lorsque l’atteinte cognitive augmente. L’analyse en seuil montre que la partition de notre cohorte en deux groupes, (l’un atteint déficitaire, l’autre non, à partir des 8 tests neuropsychologiques combinés entre eux) permet de confirmer que la présence d’un déficit cognitif entraîne une surestimation de la qualité de vie et une sous-estimation du handicap.ConclusionIl convient de considérer avec prudence le niveau cognitif des patients dès lors qu’ils doivent être évalués sur des dimensions mettant en jeu leur propre perception.