Points essentielsLes études longitudinales récentesont mis en évidence des associations épidémiologiques entre certains facteurs et la maladie d’Alzheimer (MA), notamment les facteurs de risque cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle, le diabète, les apports nutritionnels, l’obésité, l’hyperhomocystéinémie et les dyslipémies. Ils paraissent tous associés à un risque majoré de survenue de MA incidente, tout particulièrement l’hypertension artérielle et le diabète.Inversement, la consommation modérée d’alcoola pu être associée à un risque minoré de MA incidente.Le bénéfice cognitif du contrôle des facteurs de risque vasculairesa été principalement étudié pour les antihypertenseurs et les statines avec des résultats encourageants.Les bénéfices d’autres mesures thérapeutiquescomme les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les antioxydants, restent incertains.Le traitement hormonal substitutif de la ménopausene semble pas confirmer les espoirs initiaux.Des mesures dites comportementales(activités physiques, sociales, cognitives) paraissent par contre diminuer le risque de MA incidente.L’interprétation de ces donnéesdoit néanmoins rester critique et intégrer la possibilité de biais potentiels (facteurs confondants, biais de survie, bais de dilution dû à la régression, biais d’indication).Ces données épidémiologiquesremettent en question les limites nosologiques des diagnostics de MA et des démences vasculaires. Des travaux complémentaires sont nécessaires pour préciser ces notions novatrices et confirmer le bénéfice des mesures de prévention.