ButLe but de ce travail est d'apporter des données épidémiologiques, établies de façon prospective, sur l'infarctus du myocarde du sujet jeune et ses facteurs de risque.MéthodologieTous les patients admis au CHG de Pau pour infarctus du myocarde, âgé, pour les hommes de moins de 45 ans et pour les femmes de moins de 55 ans, du 1ernovembre 2002 au 31 octobre 2003, ont été inclus.RésultatsVingt-sept patients (11,2 %) ont fait un infarctus du myocarde dont 44,4 % de femmes. Les facteurs de risque classiques retrouvés sont : le tabac (92,6 %), l'absence d'activité physique régulière (81,5 %), une dyslipidémie (66,7 %), les antécédents familiaux (48,2 %), l'hypertension artérielle (37,0 %), l'obésité (18,5 %), la contraception orale (11,1 %), le diabète (7,4 %), les antécédents personnels thrombotiques (7,4 %). Les principaux facteurs de risque en cours de validation mis en évidence sont : le stress (66,7 %), l'inhibiteur de l'activation du plasminogène (57,1 %), la protéine-C-réactive (50 %), la lipoprotéine A (41,7 %), le fibrinogène (33,3 %), l'hyperhomocysteinémie (25 %), la consommation excessive d'alcool (22,2 %). Aucun des patients n'a un risque cardiovasculaire absolu supérieur ou égal à 20 %. Les caractéristiques cliniques, données coronarographiques et les traitements à la phase aigus ont également été recensés. Le pronostic est moins bon pour les femmes avec plus de facteurs de risque, plus de complications, un risque de remodelage ventriculaire plus important.ConclusionLes principaux facteurs de risque de l'infarctus du myocarde du sujet jeune sont modifiables. La prévention est primordiale. L'éducation thérapeutique des patients correspond à la prise en charge globale nécessitée par cette pathologie.