Se connecter
Rechercher

Du syndrome d'Alport à l'hématurie familiale bénigne : aspects cliniques et génétiques

Auteurs : Maziers N1, Dahan K1, Pirson Y1
Affiliations : 1Service de néphrologie et centre de génétique humaine, cliniques universitaires Saint-Luc, université catholique de Louvain, 10, avenue Hippocrate, 1200 Bruxelles, Belgique
Date 2005 Mai, Vol 1, Num 2, pp 90-100Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.nephro.2005.03.005
Mise au point
Résumé

Le syndrome d'Alport (SA) est une glomérulopathie héréditaire, associée ou non à une surdité de perception et à des anomalies oculaires. Sa prévalence est estimée à 1/50 000 naissances. La maladie est due à une mutation des gènes codant pour une des chaînes α constituant le collagène de type IV. Dans 85 % des cas, la mutation porte sur le gèneCOL4A5 situé sur le chromosome X. Chez l'hémizygote (garçon atteint), il existe une microhématurie dès l'enfance, évoluant constamment vers la protéinurie et l'insuffisance rénale, dont le stade terminal est habituellement atteint avant l'âge de 40 ans. Chez l'hétérozygote (fille conductrice), l'atteinte clinique est très variable, allant de l'absence totale de manifestation à l'insuffisance rénale terminale, atteinte alors le plus souvent après l'âge de 40 ans. Dans 15 % des cas, la mutation porte sur le gèneCOL4A3 ouCOL4A4, situé sur le chromosome 2. L'individu dont les deux allèles sont mutés (forme autosomique récessive) a un phénotype sévère, comparable à celui de l'hémizygote atteint de la forme liée à X. Chez l'hétérozygote, l'atteinte clinique est très variable, allant de l'absence totale de manifestation jusqu'au développement d'une protéinurie — on parle alors de SA autosomique dominant — et même d'une insuffisance rénale, éventuellement terminale (atteinte après l'âge de 40 ans), en passant par le phénotype le plus fréquent, à savoir une microhématurie, demeurant isolée et méritant alors la qualification de bénigne — on parle alors de porteurs sains. Les déterminants du phénotype demeurant méconnus, la plus grande prudence s'impose quant au pronostic rénal des individus atteints d'une mutation hétérozygote deCOL4A3/A4 et n'ayant au moment de l'examen qu'une microhématurie.

Mot-clés auteurs
Alport syndrome; Anatomopathologie; Article synthèse; Diagnostic; Génétique; Homme; Hémorragie; Physiopathologie; Traitement; Urologie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Maziers N, Dahan K, Pirson Y. Du syndrome d'Alport à l'hématurie familiale bénigne : aspects cliniques et génétiques. Néphrologie et Thérapeutique. 2005 Mai;1(2):90-100.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 24/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.