ObjectifDans les pays développés, où l'on observe un taux de transmission materno-fœtale faible (de 1 à 1,5 %), la préoccupation majeure des cliniciens est d'éviter la toxicité des antirétroviraux. Elle a été décrite pendant la grossesse chez le singe pour un inhibiteur non nucléosidique de la reverse transcriptase (INNRT), l'efavirenz (Sustiva®), qui entraîne des anomalies de fermeture du tube neural.Patientes et méthodesNous nous sommes attachés à étudier de façon rétrospective le devenir de 12 grossesses débutées sous efavirenz, pour lesquelles nous avons relevé les anomalies des fœtus et des enfants nés vivants.RésultatsTrois anomalies fœtales ont été observées sans aucun lien avec un défaut de fermeture du tube neural.Discussion et conclusionSi les données publiées dans la littérature anglaise montrent une fréquence d'atteinte faible chez l'humain (1,7 %), ces anomalies, quand elles existent, sont majeures. Elles justifient la contre-indication de l'efavirenz au cours du premier trimestre de grossesse et des précautions d'emploi chez la femme en période d'activité génitale.