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Méningites à méningocoque du sérogroupe W135: étude de 148 cas observes en 2002 et en 2003 au CHU-YO de Ouagadougou, Burkina Faso.

Auteurs : Sanou I1, Ouedrago-Traore R, Ki-Zerbo GA, Bicaba I, Kam L, Sangaré L, Thiombiano R, Tiendrebeogo SM, Sanou S, Dabal M
Affiliations : 1Laboratoire de Bactériologie, CHU-YO Ouagadougou, Burkina Faso.
Date 2006 Avril, Vol 66, Num 2, pp 137-42Revue : Médecine tropicale : revue du Corps de santé colonialType de publication : article de périodique;
Résumé

• L'objectif de ce travail était d'étudier les aspects bactériologique, clinique et évolutif de la méningite à méningocoque du sérogroupe W135 observée au cours des épidémies de méningites qui ont frappé le Burkina Faso en 2002 et en 2003 à travers l'étude de 148 cas identifiés grâce à l'examen bactériologique du LCR. Les méningites à méningocoque W135 ont été observées tout au long de l'année, avec un maximum de cas autour de la 14e semaine. Il apparaît une légère prédominance masculine (56,1 %) et les jeunes de un à 15 ans ont été les plus touchés avec 81,7 % des cas. Le délai moyen d'hospitalisation a été 2,6 jours et la durée moyenne d'hospitalisation de 5,5 jours. Les signes cliniques les plus fréquents ont été la fièvre (98,6 %), la raideur de la nuque (90,5 %), les signes de Brudzinski (85,1 %), les signes de Kernig (66,2 %), les troubles de la conscience (41,9 %), les vomissements (36,5 %) et les céphalées (34,5 %). Dans la majorité des cas, le traitement curatif a été fait par administration de chloramphénicol huileux en dose unique. La létalité globale qui a été de 15,5 % ne semble influencée ni par le sexe ni par l'âge. Sur les 23 cas de décès, 17 sont survenus dans les 24 heures qui ont suivi l'hospitalisation des patients, cinq le deuxième jour et un dernier le Sème jour. Les signes cliniques constamment associés à un mauvais pronostic ont été les troubles de la conscience, les états de choc et les convulsions. Il apparaît une association létalité/délai d'hospitalisation en effet, plus tôt le patient est pris en charge plus ses chances de survie sont importantes. L'étude de la sensibilité de 102 souches a montré la grande sensibilité des méningocoques W135 à la pénicilline G, à l'ampicilline, à la ceftriaxone et au chloramphénicol et leur résistance aux sulfamides. En définitive, le méningocoque W135 semble peu différent du méningocoque A sur les plans clinique, épidémiologique et bactériologique d'où la nécessité de continuer à maintenir des actions de sensibilisation pour une prise en charge rapide des cas.

Mot-clés auteurs
Epidémiologie; Etude cas; Homme; Médecine tropicale; Méningite; Neisseria meningitidis;
 Source : John Libbey Eurotext
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Sanou I, Ouedrago-Traore R, Ki-Zerbo G A, Bicaba I, Kam L, Sangaré L, Thiombiano R, Tiendrebeogo S M, Sanou S, Dabal M. Méningites à méningocoque du sérogroupe W135: étude de 148 cas observes en 2002 et en 2003 au CHU-YO de Ouagadougou, Burkina Faso. Med Trop. 2006 Avr;66(2):137-42.
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Dernière date de mise à jour : 10/07/2018.


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