Les indications et les modalités de la sédation et de la curarisation sont de prévenir les agressions cérébrales secondaires. Les objectifs de cette sédation sont la prévention des poussées d'hypertension intracrânienne, et des troubles systémiques. Dans le cadre de l'emploi de produits sédatif et analgésique doit respecter le couplage consommation par débit sanguin cérébral/consommation cérébrale en oxygène, tout en préservant la pression de perfusion cérébrale et en diminuant la pression intracrânienne. Il doit avoir une action analgésique, myorelaxante et une durée d'action courte et prévisible. L'agent de sédation idéal ayant toutes ces propriétés n'existe pas. Seule une combinaison de différentes classes pharmacologiques peut permettre d'approcher ces objectifs. Les benzodiazépines sont les agents les plus utilisés, dans la quasi-totalité des cas, elles sont associées à un agent analgésique : morphinique ou kétamine. Les morphiniques qui n'entraînent pas de modifications de l'hémodynamique cérébrale, si la pression artérielle est maintenue, peuvent constituer le choix de base de l'agent analgésique. La kétamine, d'utilisation longtemps controversée, a pour principal avantage de maintenir l'état hémodynamique. Elle s'est avérée sans effet secondaire sur l'hémodynamique cérébrale lorsqu'elle est utilisée en association avec le propofol ou le midazolam. Les barbituriques ne sont plus utilisés comme agent sédatif au long court compte tenu de leurs effets délétères au niveau hémodynamique et immunitaire. Leur utilisation reste préconisée dans les cas d'hypertension intracrânienne réfractaire. Le propofol reste l'agent de sédation idéal par son action de courte durée. Son utilisation peut être préconisée pour des sédations de courte durée en association ou non à un morphinique. L'emploi de curare doit être restreint, son utilisation reste limitée aux poussées d'hypertension intracrânienne réfractaires aux thérapeutiques habituelles et survenant durant les stimulations. Le meilleur niveau de sédation est celui qui évite les poussées d'hypertension intracrânienne et préserve le patient des troubles systémiques. On doit éviter les sédations trop profondes susceptibles d'accroître la morbidité par le biais d'une augmentation de la durée de ventilation mécanique. L'arrêt de la sédation doit être discuté chaque jour, si le patient est stabilisé.