Introduction. –L'arthroscopie est une technique utile pour le diagnostic et le traitement des pathologies du poignet. Les causes qui prédisposent aux échecs possibles peuvent être identifiées lors de chaque phase de la prise en charge du patient candidat au traitement arthroscopique. Les auteurs examinent les raisons des échecs lors de la phase diagnostique préopératoire, en peropératoire et au cours du programme de rééducation postopératoire pour une grande série de patients, en discutant comment les prévenir.Méthodes. –Trois cent cinquante cas d'arthroscopie du poignet ont été examinés pour déterminer la technique utilisée, l'incidence et la nature des complications et des échecs. Les complications ont été divisées en deux groupes : majeures et mineures. Le premier groupe concerne les lésions vasculaires, nerveuses et tendineuses, isolées et associées, le syndrome compartimental, les infections articulaires, l'algodystrophie et la raideur du poignet. Le second groupe concerne les neuroapraxies transitoires, les infections sous-cutanées, les brûlures cutanées, les tendinites, la rupture intrarticulaire des instruments, la formation de kystes, la formation d'hématomes. Dans un groupe à part, les vrais échecs ont été définis, dus surtout à une approche diagnostique, chirurgicale ou de rééducation incorrecte.Résultats. –Dix complications opératoires et postopératoires (2,9 %), et huit causes d'échecs (2,3 %), ont été individualisées dans la série, pour un total de 18 cas de mauvais résultats (5,1 % de la série). Parmi les complications, quatre sont majeures (1,1 %) : lésions nerveuses des branches sensitives sous-cutanées du nerf ulnaire (trois cas) et du nerf radial (un cas). Six sont mineures (1,7 %) : trois cas de neurapraxie transitoire, un cas de rupture des instruments dans l'articulation, un cas de formation de kyste, un cas de vaste hématome sous-cutané.Discussion. –L'arthroscopie du poignet est une technique sophistiquée qui nécessite un entraînement chirurgical adéquat et une connaissance précise de l'anatomie et des pathologies du poignet afin de limiter les risques de complications et d'échecs. Celles-ci restent néanmoins inévitables pour un petit pourcentage de cas, même dans les mains de chirurgiens experts.