ButNous rapportons le cas d’un schwannome de la queue-de-cheval dont la première manifestation était une baisse d’acuité visuelle avec œdème papillaire bilatéral.ObservationUn homme, âgé de 56 ans, présenta une baisse d’acuité visuelle bilatérale progressive (1/50e) secondaire à un œdème papillaire bilatéral. Il n’existait pas de déficit neurologique associé. La tomodensitométrie cérébrale montrait une dilatation tri-ventriculaire non obstructive. Une dérivation ventriculo-péritonéale fut réalisée en urgence sans amélioration. Un mois plus tard, le patient se plaignit de troubles de la marche et de sciatalgies. La ponction lombaire retrouvait une pression d’ouverture élevée et l’analyse du liquide céphalo-rachidien mit en évidence une hyperprotéinorachie (6,8 g/L). L’imagerie rachidienne par résonance magnétique permit le diagnostic de neurinome de la queue-de-cheval. L’examen anatomopathologique réalisé après l’exérèse chirurgicale se prononça pour un schwannome. L’évolution fut favorable avec une bonne récupération fonctionnelle et motrice, mais l’acuité visuelle resta effondrée avec une atrophie optique séquellaire.DiscussionL’association d’un œdème papillaire et d’une tumeur rachidienne est rare. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce tableau, mais la physiopathologie exacte reste inconnue.ConclusionDevant l’apparition récente d’un œdème papillaire avec une imagerie cérébrale normale, il faut savoir évoquer le diagnostic de tumeur rachidienne. L’imagerie par résonance magnétique fera partie du bilan d’autant plus qu’il existe une hyperprotéinorrachie.