Objectif. –L'étude GRECO s'est intéressée à des femmes enceintes alors qu'elles prenaient une contraception orale, quelle que soit l'issue de la grossesse.Patientes et méthodes. –L'analyse a porté sur 551 patientes recrutées prospectivement dans des services de gynécologie–obstétrique, des centres d'IVG ou de planning familial ou des consultations de gynécologie en France en 2002 et dont la grossesse évoluait depuis 12 semaines ou moins lors de la consultation d'inclusion.Résultats. –La contraception orale utilisée lors du cycle de conception était une combinaison oestroprogestative dans 88 % des cas, un microprogestatif dans 8,7 % des cas, un macroprogestatif dans 0,9 % des cas, et un autre type de pilule dans 2,4 % des cas. Les progestatifs incriminés se répartissaient comme suit : lévonorgestrel 59,0 %, gestodène 17,2 %, désogestrel 4,7 %, acétate de noréthistérone 2,9 %, norgestimate 1,8 %, acétate de cyprotérone 2,0 %, norgestrel 1,6 %. Interrogées sur la cause potentielle de l'échec de la contraception orale, 76,9 % des femmes signalaient l'existence d'un facteur favorisant. Les oublis représentaient la cause majeure des échecs (60,8 % des échecs et 80,1 % des facteurs favorisants, 2,7 ± 2,7 oublis), suivis par les vomissements et la diarrhée. 81,5 % des femmes ont choisi de mettre un terme à leur grossesse.Discussion et conclusion. –L'étude GRECO malgré ses limites (recueil rétrospectif des données sur les oublis, données déclaratives) a montré que les oublis, même uniques, restaient la cause la plus importante des échecs de la contraception orale. La décision la plus fréquente est le recours à l'interruption volontaire de grossesse.