Points essentielsLa transmission du virus de l’hépatite B (VHB)se fait par voie parentérale, sexuelle et materno-fœtale.Une hépatite fulminantepeut compliquer environ 1 % des hépatites aiguës B symptomatiques, mais le problème principal de l’infection virale B est celui du portage chronique de l’antigène HBs, classiquement défini par la persistance de l’antigène HBs 6 mois après l’hépatite aiguë. Il survient dans 0,5 à 3 % des cas chez l’adulte immunocompétent, mais plus fréquemment chez les enfants infectés tôt dans la vie (jusqu’à 90 %) ou chez les immunodéprimés (30 à 100 %). Son évolution peut être marquée par des modifications parfois bruyantes de la réplication virale avec l’existence d’arrêts spontanés de la multiplication virale et de réactivations.La physiopathogénie est principalement immunomédiée, résultant des interactions hôte-virus mais aussi de la complexité de ce virus (intégration, mutations, réplication résiduelle), elle explique le polymorphisme de présentation de l’infection chronique par le VHB qui va de l’immunotolérance au portage inactif de l’antigène HBs, en passant par une phase d’immunoélimination où l’hépatite chronique active peut aboutir à la cirrhose (incidence annuelle de 1,3 à 5,9 %).La cirrhose, avec ses complications propres d’hypertension portale et d’insuffisance hépatocellulaire ou de carcinome hépatocellulaire, est responsable de 80 % de la morbidité et de la mortalité liées à cette infection : en cas de cirrhose constituée, la survie à 5 ans varie de 52 à 82 %.En plus des facteurs épidémiologiques, les principaux paramètres modifiant l’histoire naturelle de l’infection B sont l’immunosuppression et les cofacteurs incluant l’infection associée par le virus de l’hépatite D et la surconsommation d’alcool.Ainsi, l’infection virale B est un problème majeur de santé publique, particulièrement dans les pays en voie de développement (qui sont souvent des zones de haute endémie) rendant nécessaire l’intensification et l’universalisation de la vaccination.