Nous rapportons 10 observations de kyste hydatique cardiopéricardique diagnostiqué dans le service de cardiologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca durant une période de 7 ans. Tous nos patients ont été explorés par une radiographie thoracique, un ECG et une échographie transthoracique. Un examen tomodensitométrique a été pratiqué dans 6 cas, une imagerie par résonance magnétique dans 4 cas pour conforter le diagnostic topographique et d'extension, une échographie transoesophagienne dans 2 cas. La recherche d'autres localisations hydatiques à l'aide d'une échographie abdominale a été pratiquée dans tous les cas, une tomodensitométrie cérébrale a été effectuée dans 5 cas. Le kyste hydatique était localisé à la paroi du ventricule gauche dans 6 cas, péricarde dans 3 cas, septum interventriculaire dans 2 cas, l'oreillette droite dans 2 cas et multiple dans 1 cas. L'existence d'autres localisations hydatiques a été retrouvée dans 7 cas. Sept patients ont été opérés (2 à coeur fermé), les suites opératoires étaient favorables dans 6 cas avec un recul moyen de 3 ans. Deux décès ont été notés et 2 patients ont été perdus de vue. Le diagnostic du kyste hydatique cardiopéiricardique bénéficie de l'apport du couple échographie-tomodensitométrie qui permet un bilan topographique et de nature assez précise pour dispenser des autres investigations. L'imagerie par résonance magnétique trouve sa place dans les cas compliqués et en cas de discordance entre les données de l'échographie et de la tomodensitométrie.