Maladie de Kikuchi-Fujimoto mimant une métastase thyroïdienne.
Auteurs : Dequanter D1, Lothaire, Haller, Saint Aubain Somerhausen, AndryIntroduction : La maladie de Kikuchi-Fujimoto se définit comme une atteinte ganglionnaire nécrosante subaïgue dont l'étiologie n'est pas encore définie. Elle atteint préférentiellement les ganglions cervicaux. Le diagnostic est établi par les caractéristiques pathologiques du prélèvement ganglionnaire. La maladie de Kikuchi-Fujimoto doit être considérée dans le diagnostic des adénopathies cervicales même si l'histoire clinique tend à évoquer une étiologie différente. Observation : Une patiente de 41 ans traitée pour un cancer papillaire par thyroïdectomie totale et administration d'I131, a présentée au cours du suivi une métastase cervicale droite traitée par chirurgie. Elle a été traitée par un curage ganglionnaire cervical droit complémentaire pour une adénopathie cervicale suspecte de récidive, hypermétabolique au Pet-scan. Cependant, l'examen anatomo-pathologique n'a pas mis en évidence de récidive de cancer thyroïdien mais a diagnostiqué une maladie de Kikuchi-Fujimoto Discussion : La maladie de Kikuchi-Fujimoto se définit comme une atteinte ganglionnaire nécrosante généralement unilatérale sans pyrexie et sans étiologie définie. Elle est plus fréquente en Asie, prédomine chez les jeunes femmes et atteint surtout les ganglions cervicaux. Cependant, elle peut être diagnostiquée à tout âge mais aussi chez les hommes avec une fréquence moindre. Les données biologiques sont non spécifiques ; le diagnostic est établi par un prélèvement ganglionnaire. L'évolution est généralement bénigne mais un cas fatal a été rapporté.