Points essentielsLes surfaces muqueuses de l’arbre respiratoireconstituent une porte d’entrée très importante et un site critique pour la réponse immune. Les principaux anticorps sécrétés localement appar-tiennent à l’isotype IgA (S-Ig A). Les cellules effectrices qui dominent au niveau de la muqueuse ne sont pas des cellules IgA de type B, mais les lymphocytes T qui peuvent représenter jusqu’à 80 % de la totalité des populations lymphocytaires de la muqueuse.L’immunoprophylaxie par voie muqueuseconstitue une approche intéressante pour contrôler les infections acquises par cette voie. Des immunoglobulines spécifiques administrées localement peuvent prévenir des infections virales comme cela a été démontré pour le virus respiratoire syncytial; mais les quantités d’anticorps nécessaires pour être actives sont très importantes et difficiles à obtenir.Parmi les facteurs susceptibles d’induire une réponse immune muqueuseet une immunité à médiation cellulaire, on trouve la voie orale ou respiratoire et des virus réplicatifs.Très peu de vaccins antiviraux muqueux ont été développés;le seul exemple pour les virus respiratoires reste le vaccin grippal atténué administré par voie nasale. D’autres vaccins commercialisés par voie parentérale ont été utilisés expérimentalement par voie nasale, qu’il s’agisse de vaccins vivants (varicelle, rougeole) ou inactivés (grippe injectable); ils n’induisent par cette voie inhabituelle qu’une réponse locale modérée.La voie muqueuse ne constitue pas une voie essentielle et incontournablepour élaborer un vaccin actif contre des virus respiratoires. L’exemple du vaccin grippe atténué administré par voie nasale est prometteur pour l’avenir de la vaccination par voie muqueuse.