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Hypofractionnement en radiothérapie : le retour ?

Auteurs : Cosset J1
Affiliations : 1Département d'oncologie–radiothérapie, institut Curie, 26, rue d'Ulm, 75005 Paris, France
Date 2005 Novembre, Vol 9, Num 6-7, pp 366-373Revue : Cancer radiothérapie : journal de la Société française de radiothérapie oncologiqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.canrad.2005.09.013
Mise au point
Résumé

L'hypofractionnement (utilisation de doses par séance plus élevées qu'en étalement fractionnement dit « conventionnel ») n'est pas un concept neuf. Dès l'aube de la radiothérapie, il était proposé par les écoles allemandes et autrichiennes. Dans les années 1970, on le voit réapparaître, soutenu par les fausses hypothèses de la NSD (nominal standard dose). Les complications tardives qui en découlent le font à nouveau quasiment disparaître, à l'exception de quelques indications spécifiques (comme les irradiations palliatives). Récemment, on a assisté au retour de propositions d'hypofractionnement, en particulier pour le cancer du sein et celui de la prostate. Pour le cancer mammaire, il s'agit surtout de rechercher davantage de « commodité » pour le patient (et le médecin) en proposant des schémas plus courts et comportant moins de séances. Certains schémas d'hypofractionnements « modérés » ne paraissent pas dégrader le rapport efficacité/toxicité, mais ces éléments sont fortement discutés. Pour le cancer de la prostate, la situation est très différente ; ici, ce sont des raisons radiobiologiques qui sont mises en avant, avec toute une série d'articles suggérant une sensibilité au fractionnement plus élevée pour le cancer prostatique que pour les complications tardives (soit l'exact inverse du dogme classique). À partir de ces données, des schémas hypofractionnés ont été bâtis, proposés et même utilisés par certains groupes, avec ici encore des résultats qui paraissent équivalents à ceux obtenus avec les schémas classiques. Mais nous ne disposons d'aucun essai randomisé et quelques données radiobiologiques récentes pourraient remettre en course le nouveau dogme de la sensibilité du cancer prostatique aux variations de la dose par fraction. Pour l'un ou pour l'autre de ces deux cancers, il convient donc de faire preuve de la plus grande prudence avant d'altérer des schémas de fractionnement qui ont fait leurs preuves, tout en restant ouverts à l'évaluation et en proposant des essais randomisés bien structurés dans certaines situations précises.

Mot-clés auteurs
Radiothérapie; Fractionnement; Modèle linéaire–quadratique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Cosset J. Hypofractionnement en radiothérapie : le retour ?. Cancer Radiother. 2005 Nov;9(6-7):366-373.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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