Dysfonctionnement des anastomoses biliodigestives: à propos d'une série chirurgicale de 20 cas. Revue de la littérature.
Auteurs : Lasnier C1, Kohneh-Shahri N, Paineau JIntroduction. - Cette étude rétrospective de 20 patients réopérés pour dysfonctionnement d'une anastomose biliodigestive comprend sept anastomoses cholédocoduodénales (ACD) et 13 anastomoses hépatico- ou cholédocojéjunales (AHJ). Méthodes et résultats. - Les dysfonctionnements ont été révélés par des accès d'angiocholite (16 cas), un ictère nu (3 cas) et un syndrome abdominal aigu hyperalgique ( 1 cas). Parmi les sept ACD, le délai moyen de réintervention a été de 14 ans, la réintervention a été motivée par une atteinte biliaire dans cinq cas (sténose 1 cas, obstruction anastomotique 4 cas) ou par une sténose duodénale (2 cas). Les ACD ont été transformées en AHJ. La mortalité opératoire a été nulle, la morbidité de 14 %. Une récidive d'angiocholite a été observée à long terme. Pour les 13 AHJ, le délai de réintervention a été de six ans et neuf mois, la réintervention a été motivée par une sténose anastomotique (7), un empierrement sans sténose (4) ou des anomalies de l'anse montée (2). L'anse en Y a été allongée en cas de longueur insuffisante et l'anastomose refaite en cas d'anomalie. Les AHJ latérolatérales ont été converties en terminolalérales. La mortalité opératoire a été nulle, la morbidité de 8 %. À long terme, deux récidives de sténose et une récidive de lithiase ont été observées. Conclusions. - Les dysfonctionnements des anastomoses biliodigestives se traduisent essentiellement par des accès d'angiocholite pouvant aboutir à une cirrhose biliaire secondaire. Le traitement des complications des ACD est simple et efficace, l'évolution après reprise pour des complications d'une AHJ dépend de la pathologie initiale.